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A woman home growing vegetables in Somalia

L'alimentation scolaire dans le monde en 2022

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Cet article résume le rapport suivant : Programme alimentaire mondial (2023), State of School Feeding Worldwide 2022. https://www.wfp.org/publications/state-school-feeding-worldwide-2022

En 2022, deux ans après le début de la pandémie de COVID-19, le Programme alimentaire mondial a évalué la situation de l’alimentation scolaire dans le monde. Sur la base d’enquêtes nationales, l’organisation a étudié les aspects clés de la couverture et des pratiques de mise en œuvre des programmes de santé et de nutrition. Publié en mars 2023, le rapport final détaille l’évolution de la situation entre 2020 et 2022. 

La pandémie a mis en évidence la nécessité pour les gouvernements du monde entier d’investir dans l’éducation et le bien-être général des enfants et des adolescents, en plus d’élaborer des politiques nationales qui garantissent la qualité de l’éducation et des services de santé et de nutrition fournis dans les écoles. 

Les données issues de 176 pays indiquent qu’environ 418 millions d’enfants ont bénéficié de programmes d’alimentation scolaire dans le monde en 2022, soit une légère augmentation par rapport aux 388 millions enregistrés en 2020. Cependant, le nombre d’enfants bénéficiant de repas scolaires a diminué de 4 % dans les pays à faible revenu.  

Environ 41 % des enfants inscrits à l’école primaire bénéficient de programmes d’alimentation scolaire dans le monde. La couverture varie considérablement selon le niveau de revenu : environ 18 % des écoliers des pays à faible revenu ont accès à des repas scolaires gratuits ou subventionnés, contre 39 % dans les pays à revenu intermédiaire inférieur et 48 % dans les pays à revenu intermédiaire supérieur. 

Une analyse du paysage financier révèle que le soutien des donateurs extérieurs aux investissements dans le bien-être des enfants et des adolescents n’est pas à la hauteur de l’importance que les gouvernements nationaux accordent aux à ces programmes en la matière. Malgré des contraintes budgétaires, les pays à faible revenu ont augmenté le financement public de l’alimentation scolaire, qui est passé d’environ 30 % en 2020 à 45 % en 2022. Le soutien des donateurs a quant a lui diminué, passant de quelque 267 millions de dollars en 2020 à 214 millions de dollars en 2022. 

Le rapport indique que les gouvernements reconnaissent de plus en plus l’importance d’inscrire officiellement les programmes d’alimentation scolaire dans lesa politiques institutionnelles et de les relier à d’autres initiatives en matière de santé et de nutrition. En 2022, 82 % des pays à faible revenu disposaient d’une politique d’alimentation scolaire (contre 73 % en 2020) et plus de 87 % de tous les pays avaient mis en place des politiques d’alimentation scolaire (contre 79 % en 2020).

La Coalition pour l’alimentation scolaire a pris de l’importance et réunit désormais les dirigeants de 76 pays de divers niveaux économiques représentant 58 % de la population mondiale. Elle a contribué à rétablir les programmes aux niveaux pré-pandémiques, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Dans le cadre d’initiatives menées par des partenaires, la coalition entend relever trois défis majeurs : améliorer les données probantes au service de la prise de décision, garantir un financement durable et améliorer la fiabilité des données. 

À l’heure actuelle, la principale difficulté réside dans l’efficacité limitée des efforts de relèvement, en particulier dans les pays à faible revenu où la couverture est insuffisante, alors que c’est là qu’elle est la plus nécessaire. Résoudre cette difficulté nécessite de conclure un nouvel accord adapté au renforcement de l’autonomie des pays et du financement public des programmes d’alimentation scolaire. 

Il est par ailleurs possible de tirer parti de l’alimentation scolaire comme une plateforme pour créer des systèmes alimentaires plus respectueux du climat et plus durables, ce qui conduira à une meilleure nutrition et à des régimes alimentaires plus diversifiés. La prise en compte des enjeux climatiques dans les programmes d’alimentation scolaire pourrait ouvrir la voie à des mesures nationales de renforcement de la résilience climatique en diversifiant les régimes alimentaires, en alignant l’agriculture et l’approvisionnement sur la souveraineté alimentaire locale et en transformant les pratiques énergétiques et agricoles. 

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