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Une nutrition plus durable : intégrer l'analyse de l'environement dans les programmes de GAIN

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Cet article résume l’étude suivante : O. Camp, R. Remans et J. Colston (2023) Greening Nutrition: Integrating environmental screening into GAIN’s programmes Global Alliance for Improved Nutrition (GAIN). https://doi.org/10.36072/wp.36 

La sécurité alimentaire et nutritionnelle dépend fortement de l’environnement. Pourtant, les systèmes alimentaires actuels continuent d’impacter le changement climatique et la dégradation de l’environnement dont ils dépendent. Dans ce rapport, l’Alliance mondiale pour l’amélioration de la nutrition (The Global Alliance for Improved Nutrition (GAIN) en anglais) souligne la nécessité d’intégrer des considérations environnementales, non seulement sur le plan stratégique mais aussi lors de la mise en œuvre des programmes de nutrition, afin d’apporter une solution durable à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. 

GAIN a conçu un outil d’analyse de l’environnement pour assurer l’intégration systématique de considérations environnementales à ses programmes. Cet outil permet de déterminer les facteurs de risque liés à l’environnement dans le cadre d’une autoévaluation rapide, conduit à la prise de mesures d’atténuation et encourage le personnel à concevoir des interventions favorables à l’environnement comme à la nutrition. 

Les équipes sont d'abord invitées à considérer les risques et les possibilités d’agir dans dix domaines d’action pour l’environnement1 qui sont potentiellement associés à leur projet.  Elles examinent ensuite plus en détail les domaines d’action les plus pertinents pour leur projet afin d’agir sur les chemins d’impact, les risques, les mesures d’atténuation et les opportunités d’obtenir des résultats positifs. 

L’outil a été testé sur dix projets de nutrition mis en œuvre dans différents contextes et zones géographiques (Pakistan, Inde, Nigéria, Mozambique, Kenya et Éthiopie), axés sur différents groupes d’aliments (légumes, aliments d’origine animale et aliments de base biofortifiés) et fondés sur différents moyens de produire un impact (travailleurs dans le domaine de la nutrition, prise en compte de la chaîne de valeur, autonomisation des entreprises, élaboration de politiques, etc.). La figure 1 présente les résultats de l’analyse environnementale de trois de ces projets. Pour chaque projet, les équipes ont défini au moins un domaine de risque environnemental (orange ou rouge) et un domaine d’opportunité d’action (vert). 

Grâce à l’outil, les équipes ont déterminé des angles d’attaque concrets et exploitables pour que leur projet serve également à protéger l’environnement. Les domaines d’action pour l’environnement suivants étaient présents dans l’ensemble des 10 projets : gouvernance, conformité, déchets et énergie. Certains domaines faisaient déjà partie des projets lors de leur conception (tel que l’amélioration de la gestion des déchets et des sous-produits), tandis que d’autres sont apparus au cours du processus d’analyse et de co-apprentissage (tels que l’amélioration du suivi et la gestion des résidus du lactosérum au Pakistan). Les équipes ont également trouvé de possibles compromis, comme la mise en place de processus de fermentation pour réduire la consommation d’énergie et d’eau liée aux déchets. Plusieurs des mesures d’atténuation et des actions favorables à la nutrition comme à l’environnement ne relevaient pas du mandat de GAIN, ce qui a incité les équipes à chercher à collaborer ou à travailler en partenariat avec d’autres organisations. 

Les auteurs concluent que l’outil offre un point de départ concret et réaliste pour relier les programmes de nutrition à la dimension environnementale des systèmes alimentaires.  

« Il est parfois possible de trouver des compromis entre la nutrition et l’environnement, ce que cet outil et le processus inclus mettent en évidence. Réfléchir à de tels compromis favorise la réflexion, la planification et les partenariats à long terme. » 

 

Figure 1 : Exemples de résultats de l’analyse environnementale au cours de la phase de conception  

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1 Les dix domaines d’action définis afin de gérer l’incidence des programmes sur les écosystèmes naturels sont les suivants : 1. Stratégie, gouvernance et gestion des risques ; 2. Conformité à la réglementation environnementale ; 3. Maturité environnementale des fournisseurs ou des partenaires ; 4. Énergie ; 5. Émissions ; 6. Biodiversité et utilisation des terres ; 7. Sols ; 8. Matériaux ; 9. Eau et effluents ; 10. Déchets.

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