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A woman buys seasonal fruits at a market in Bangladesh

Mesurer la demande des consommateurs afin d’améliorer les régimes alimentaires au Bangladesh et au Burkina Faso

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Shaneka Thurman, Ancienne conseillère pour le changement social et comportemental en faveur de la nutrition à l’USAID Advancing Nutrition

Amelia Giancarlo, Ancienne cheffe de projet à l’USAID Advancing Nutrition

Abigail Conrad, Ancienne conseillère pour la recherche et l’apprentissage à l’USAID Advancing Nutrition 

Lisa Sherburne, Ancienne directrice pour le changement social et comportemental à l’USAID Advancing Nutrition 

Silvia Alayon, Ancienne directrice de l’évaluation à l’USAID Advancing Nutrition 

Alyssa Klein, Ancienne conseillère technique à l’USAID Advancing Nutrition

Ce que nous savons : La demande des consommateurs constitue une composante essentielle des systèmes alimentaires, dans la mesure où elle a une incidence sur ce que les producteurs cultivent, ce que les marchés vendent et ce que les ménages décident de préparer et servir. Une hausse de la demande de régimes alimentaires sains pourrait transformer les systèmes alimentaires et améliorer l’accès à des aliments sûrs, abordables et nutritifs. Cependant, cela s’avère particulièrement difficile pour les consommateurs disposant de faibles revenus. 

Ce que cet article nous apprend : Nous avons identifié la nécessité de disposer de meilleurs outils de mesure de la demande de régimes alimentaires sains chez les consommateurs disposant de faibles revenus dans les pays à revenu faible et intermédiaire, et avons tiré des enseignements de nos expériences au Bangladesh et au Burkina Faso. Nous devons parvenir à une compréhension commune de la demande des consommateurs qui se concentre sur des outils de mesure normalisés et faciles à interpréter dans le cadre de la logique d’intervention du programme, afin de permettre au personnel d’analyser et mettre en application toutes les conclusions.

Contexte

Les économistes définissent la demande des consommateurs comme la quantité d’un bien que les consommateurs sont désireux et capables d’acheter à divers prix au cours d’une période donnée (Sullivan et Sheffrin, 2003). Dans la mesure où il n’existe pas de définition commune de la demande de régimes alimentaires sains, cette dernière peut se voir influencée par l’environnement alimentaire, à savoir la disponibilité, l’accessibilité, la praticité et l’attrait des produits (Turner et al., 2018). 

USAID Advancing Nutrition a mené un examen préliminaire des efforts nécessaires afin d’accroître la demande de régimes alimentaires sains auprès des consommateurs ruraux disposant de faibles revenus. Nous avons identifié des lacunes et des différences quant à la façon dont les programmes mesurent cette demande. Ce manque d’outils de mesure adaptés limite la manière dont les programmes peuvent adapter les activités et constituer une base factuelle solide en comparant les efforts déployés dans le cadre de différentes interventions. Nous nous sommes appuyés sur la théorie comportementaliste pour identifier et éprouver un ensemble d’outils de mesure au niveau du programme destinés aux professionnels afin de suivre et évaluer la création de la demande des consommateurs dans divers programmes. Nous avons ensuite collaboré avec deux programmes en vue d’éprouver ces outils de mesure au Bangladesh et au Burkina Faso. 

Comprendre les lacunes

Pour comprendre les lacunes des responsables de la mise en œuvre de la nutrition dans le secteur public en ce qui concerne l’estimation de la demande des consommateurs en aliments riches en nutriments, nous avons commencé par passer en revue la littérature et les rapports de programmes.

Nous avons identifié trois facteurs ayant une incidence sur la demande des consommateurs dans les environnements alimentaires personnels : les caractéristiques des produits alimentaires (par exemple la couleur, le goût, l’odeur, la qualité, l’innocuité), les caractéristiques des consommateurs (par exemple les comportements, les croyances, les préférences gustatives, la capacité à prendre des décisions) et les commerçants (par exemple, relations de confiance avec les clients). 

Nous avons également relevé un large éventail d’outils de mesure susceptibles d’être utilisés pour évaluer les activités visant à créer de la demande auprès des consommateurs. Les acteurs des secteurs privés mesurent la demande d’aliments riches en nutriments en analysant la production et les ventes. Certains comptabilisent la quantité de produits fabriqués, tandis que d’autres comptabilisent la quantité de produits vendus aux détaillants ou aux consommateurs finaux. Ces outils de mesure permettent d’évaluer simplement et en temps réel la disponibilité des produits, en mettant l’accent sur la motivation des acteurs du secteur privé (profits potentiels). Néanmoins, cette approche entrave l’interprétation précise du processus de création de la demande. Il ne nous est en outre pas possible de déterminer qui, au sein du ménage, consomme ou achète de la nourriture (par exemple, un enfant âgé de moins de deux ans ou une femme en âge de procréer).

Les résultats de nos recherches suggèrent que le secteur public mesure la création de la demande par l’intermédiaire d’indicateurs relatifs à la consommation alimentaire (tels que la diversification alimentaire minimum) (Kim et al., 2016 ; Sherburne et al., 2018) et de la fréquence de consommation d’un aliment riche en nutriments donnés (Kim et al., 2019). À l’instar des outils mesurant la production et la vente, les outils de mesure de la consommation ne tiennent pas compte du processus de création de la demande dans les contextes où les ressources sont limitées, soit les environnements dans lesquels la consommation d’aliments riches en nutriments reflète plutôt l’éventail des denrées disponibles et abordables plutôt que les aliments qui présentent un attrait pour le consommateur.

Les outils de mesure permettant d’appréhender l’ensemble du processus de création de la demande font défaut, tant dans le secteur privé que dans le secteur public. Ils permettraient aux programmeurs d’identifier les raisons motivant les comportements des consommateurs et constitueraient un moyen de prendre en compte de multiples facteurs tels que l’accès, l’approbation sociale et les compétences perçues en matière de préparation des aliments. Les programmes qui tentent de « créer de la demande » requièrent des outils de mesure graduels, nécessaires pour appréhender l’impact global, les obstacles et les facteurs de la demande, et déterminer les domaines dans lesquels il convient d’ajuster les programmes, ainsi que la manière de le faire. Un ensemble commun et exhaustif d’outils de mesure permettrait aux parties prenantes de mesurer systématiquement les efforts de création de la demande, de comparer les approches et de rassembler des données probantes sur ce qui fonctionne pour accroître la demande des consommateurs d’aliments riches en nutriments. Par conséquent, nous avons élaboré et éprouvé un ensemble d’outils de mesure au niveau des programmes qui quantifient les éléments fondamentaux de la demande auprès des consommateurs.

Élaborer des indicateurs communs de la demande des consommateurs

Afin d’accompagner l’élaboration d’outils de mesure, nous avons commencé par analyser trois théories incontournables et les modèles de changement des comportements. Parmi ces derniers, notre choix s’est tourné vers la « roue du changement de comportement » (figure 1), qui repose sur le modèle COM-B identifiant la capacité (C), l’opportunité (O) et la motivation (M) comme trois facteurs clés susceptibles de changer le comportement (B) (Michie et al., 2011). La « capacité » se décline en force physique, en compétences et en aptitudes psychologiques. L’« opportunité » s’articule autour de l’environnement et des opportunités sociales. La « motivation » est considérée comme automatique et reflète les processus cognitifs au travers de plans et d’évaluations. 

Figure 1 : La roue du changement de comportementa
La roue du changement de comportement

aMcDonagh et al. (2018)

Nous avons défini la demande des consommateurs dans le contexte de l’environnement alimentaire personnel (à savoir la disponibilité, l’accessibilité, la praticité et l’attrait des produits), en l’associant à la définition de la demande par les économistes, à savoir la quantité d’un bien que les consommateurs sont désireux et capables d’acheter à divers prix au cours d’une période donnée. Pour traduire cela dans le domaine des comportements, nous avons commencé par examiner les groupes de comportements des ménages liés à l’agriculture sensibles aux questions de nutrition (figure 2).

Figure 2 : Les groupes de comportements des ménages liés à l’agriculture sensible aux questions de nutrition 
Les groupes de comportements des ménages liés à l’agriculture sensible aux questions de nutrition

Afin de garantir l’utilité des outils de mesure pour les programmes visant à créer de la demande auprès des consommateurs, nous avons choisi l’« achat répété d’un aliment ou d’un régime riche en nutriments » (en fonction du programme) comme comportement cible. Cela permet de replacer le comportement entre les approches fondées sur le marché et les consommateurs. Une étape consistant à « discuter et décider » a été incluse dans les processus à titre auxiliaire, car ces actions sont nécessaires à l’achat dans de nombreux ménages. Afin de cibler les consommateurs les plus exposés aux effets d’une mauvaise alimentation, nous avons défini le comportement de la demande des consommateurs comme suit : « Les consommateurs disposant de faibles revenus achètent régulièrement des aliments riches en nutriments ».

Nous avons laissé à chaque programme le soin de choisir un type spécifique d’aliments, un produit individuel, une catégorie de produits ou une chaîne de valeur, en fonction de l’endroit où il opère afin de créer de la demande. Cette incidence sur la demande des consommateurs s’inscrit dans le cadre d’une démarche plus large visant à répondre à la question suivante : « Pourquoi les populations vulnérables ne consomment-elles pas les aliments recommandés par le programme ? »

Sur la base de la littérature et du modèle de changement de comportement décrit ci-dessus, nous avons ensuite défini les outils de mesure à prioriser dans le cadre des tests (tableau 1).

Tableau 1 : Outils de mesure prioritaires de la demande des consommateurs 1
Outils de mesure prioritaires de la demande des consommateurs

a Testé au Bangladesh
b Testé au Burkina Faso
c Nous avons défini l’accès comme la capacité des personnes à se rendre sur un marché et décider d’acheter des aliments ou non. L’accessibilité n’a ici pas été prise en compte. Les questions d’accessibilité étaient distinctes, et les aliments n’étaient tout simplement pas disponibles sur les marchés au moment de l’enquête.

Tester les outils de mesure au Bangladesh et au Burkina Faso

L’objectif le plus intéressant de notre partenaire burkinabé, USAID Yidgiri, concernant la demande des consommateurs était lié à la création de revenus pour les ménages producteurs (encadré 1). Le programme visait à créer de la demande en faveur de leurs produits agricoles, afin d’accroître les revenus de ces ménages producteurs.

Pour notre partenaire au Bangladesh, Feed the Future Bangladesh Nutrition Activity, l’objectif le plus important du programme était l’augmentation de la consommation d’aliments nutritifs, diversifiés et sûrs par les ménages ruraux (encadré 1). L’augmentation de la demande d’aliments nutritifs auprès des consommateurs a permis d’atteindre ce résultat. Ce programme a fait appel aux outils de mesure que nous avons mis au point pour déterminer s’ils levaient de manière adéquate les obstacles auxquels les consommateurs étaient confrontés lorsqu’ils achetaient des aliments, et s’ils amélioraient certains aspects de la demande des consommateurs.

Encadré 1 : Programmes ayant mis à l’épreuve les outils de mesure de la demande des consommateurs en faveur de régimes alimentaires sains

Menée par Cultivating New Frontiers in Agriculture, l’activité Yidgiri de l’USAID, financée par Feed the Future, vise à renforcer les systèmes de marché pour le secteur agricole, à améliorer durablement les revenus des ménages et à améliorer le statut nutritionnel des femmes et des enfants au Burkina Faso.

Pilotée par Abt Associates, la Bangladesh Nutrition Activity de l’USAID financée par Feed the Future vise à renforcer la consommation de produits alimentaires nutritifs, diversifiés, sûrs et équilibrés par les ménages, à accroître l’autonomisation économique et sociale des femmes et l’autonomisation sociale des adolescents, et à favoriser l’adoption de meilleures pratiques dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène.

Nous avons collaboré avec les deux partenaires afin d’intégrer des outils de mesure de la demande des consommateurs à leurs enquêtes annuelles de suivi du programme. Pour établir la liste des outils de mesure que les programmes devraient tester (tableau 1), nous avons analysé les plans de suivi, d’évaluation et d’apprentissage des programmes, ainsi que les évaluations préliminaires de la communauté, du marché et de la nutrition de chaque programme. Cela nous a permis de mieux comprendre les facteurs ayant une incidence sur la demande auprès des consommateurs (achat répété d’aliments recommandés par le programme) dans les zones d’intervention du programme. L’analyse des évaluations s’est concentrée sur l’identification des cas dans lesquels les principaux facteurs de la demande des consommateurs étaient mentionnés (tels que la « mobilité pour se rendre jusqu’au marché », la « disponibilité du produit » et le « prix »). Nous avons ensuite œuvré aux côtés des équipes de programme pour déterminer les facteurs à prendre en compte en fonction de leur pertinence pour le domaine du programme, comme l’indiquent les études préliminaires, et de leur adéquation avec les indicateurs de performance des programmes.

À titre d’exemple, le programme du Bangladesh comprenait des questions visant à appréhender les capacités (connaissance des aliments riches en nutriments recommandés et de la sécurité alimentaire) et les opportunités (disponibilité et accessibilité financière des aliments recommandés). Les résultats ont montré que les capacités étaient élevées dans toutes les régions, mais ont mis en évidence des problèmes relatifs à l’opportunité pour certains aliments dans des régions données.

Au Bangladesh, le programme comportait également une question visant à déterminer si les femmes estimaient que les membres de leur famille ou des personnes influentes de confiance attendaient d’elles qu’elles achètent les aliments recommandés. Il a souligné la nécessité de remédier au manque de soutien familial perçu dans une région et d’inclure dans la prochaine série d’enquêtes des questions sur les personnes et sur les causes de ce manque de soutien.

Nous avons collaboré avec les programmes au cours de quatre cycles de collecte de données en nous appuyant sur les enquêtes annuelles sur les ménages que nous avons contribué à concevoir. Au Bangladesh, des enquêtes ont été menées auprès des ménages consommateurs. Au Burkina Faso, les ménages étaient à la fois producteurs et consommateurs. Nous avons tiré nos conclusions des recherches préliminaires et de la mise en œuvre/du test des outils de mesure de la demande des consommateurs. 

La voie à suivre

« Établissez un consensus sur le concept de demande des consommateurs »

Il existe de nombreuses conceptions de la demande des consommateurs et des conditions propices à sa création ou à sa mesure. De nombreux programmes considèrent que la demande des consommateurs est satisfaite lorsque l’apport alimentaire s’améliore, mais ne prennent pas en compte les étapes intermédiaires qui mènent à la consommation (par exemple, le choix et l’achat des aliments). Par conséquent, les plans visant à mesurer ces étapes intermédiaires ont exigé des discussions et un soutien supplémentaires de la part des équipes de l’ensemble du programme. Le concept de demande des consommateurs doit être clairement compris par toutes les parties prenantes du programme de façon à collecter et appliquer les données de suivi et d’évaluation. Bien qu’il soit préférable que cette compréhension préside à la conception du programme, nous avons constaté que les plans pouvaient être ajustés au cours de la mise en œuvre. Un consensus plus abouti entre les donateurs et les responsables de la mise en œuvre permettrait aux programmes de mieux évaluer leurs efforts et de comparer leurs expériences afin de rassembler des données probantes. Nous proposons d’examiner le comportement des consommateurs en ce qui concerne l’achat répété d’aliments recommandés. 

« Sélectionnez des outils de mesure qui reflètent la logique d’intervention dans le contexte du programme local »

Il est peu probable qu’un seul ensemble d’outils de mesure soit applicable à tous les programmes pour suivre le processus de création de la demande des consommateurs. Au Bangladesh comme au Burkina Faso, il était important de mesurer l’accès aux aliments riches en nutriments recommandés. Cela a montré que, dans les deux contextes, les aliments riches en nutriments n’étaient tout simplement pas disponibles sur les marchés. Nous avons cependant également constaté des différences. Au Bangladesh, les préférences gustatives jouaient un rôle clé dans le processus décisionnel s’agissant de certains légumes recommandés. Au Burkina Faso, les aliments achetés par les hommes et les femmes variaient selon qu’il s’agissait de zones urbaines ou rurales. La logique d’intervention de chaque programme a été élaborée en prenant en considération les données des recherches préliminaires et en étant disposé à élargir la portée des outils de mesure au-delà des « suspects habituels » en matière de connaissances et de comportements. 

Nous proposons les outils de mesure du tableau 1 comme point de départ pour que les programmes examinent et sélectionnent des indicateurs qui reflètent les obstacles et les facteurs dans le contexte local. Des outils de mesure supplémentaires peuvent être nécessaires dans certains contextes. Au fur et à mesure que les programmes élaborent leurs activités de création de la demande, le renforcement de la capacité d’interprétation des données (pour les processus décisionnels) et l’utilisation de systèmes de retour d’informations réactifs pourraient accroître la probabilité d’élaborer des logiques d’intervention à l’aide d’outils de mesure pertinents.

« Continuez à tester les outils de mesure afin d’étayer l’élaboration d’indicateurs validés et d’ensembles d’indicateurs sur la demande des consommateurs. »

Ceci constitue la première étape d’un processus visant à identifier et définir des indicateurs. Ces derniers peuvent servir de base à des efforts à plus long terme en vue d’élaborer un ensemble d’outils de mesure de qualité permettant de mesurer les efforts déployés par les programmes pour créer une demande de régimes alimentaires sains. 

Conclusion

La mise à l’échelle de pratiques commerciales éprouvées afin de créer une demande d’aliments nutritifs chez les consommateurs ruraux disposant de faibles revenus permet d’atteindre plus facilement des objectifs plus larges en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. Il existe actuellement peu d’éléments de preuve de l’efficacité des approches visant à atteindre les consommateurs disposant de faibles revenus ou à améliorer la qualité des régimes alimentaires (Nordhagen et Demmler, 2023). Une première étape essentielle consiste à mesurer les processus de changement graduel, de la production à la consommation, pour permettre aux programmes de déterminer si les efforts de création de la demande sont efficaces et comment les améliorer. 

L’application d’une théorie comportementaliste pour élaborer un ensemble d’outils de mesure de la demande d’aliments nutritifs chez les consommateurs ruraux disposant de faibles revenus à l’échelle des programmes que nous avons expérimentée constitue une première étape dans l’évaluation des plans de création de la demande. Nous espérons que les programmes visant à améliorer les régimes alimentaires continueront à examiner et à adapter les outils de mesure, tels que ceux proposés dans cet article, afin de comprendre et de suivre le processus graduel de création de la demande des consommateurs. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Shaneka Thurman à l’adresse suivante : shaneka.thurman@gmail.com

Références

Kim S, Rawat R, Mwangi EM et al. (2016) Exposure to Large-Scale Social and Behavior Change Communication Interventions is Associated with Improvements in Infant and Young Child Feeding Practices in Ethiopia. PLOS ONE, 11, 10, e0164800. 

Kim S, Nguyen P, Yohannes Y et al. (2019) Behavior Change Interventions Delivered through Interpersonal Communication, Agricultural Activities, Community Mobilization, and Mass Media Increase Complementary Feeding Practices and Reduce Child Stunting in Ethiopia. The Journal of Nutrition, 149, 8, 1470–1481.

McDonagh L, Saunders J, Cassell J et al. (2018) Application of the COM-B model to barriers and facilitators to chlamydia testing in general practice for young people and primary care practitioners: A systematic review. Implementation Science, 13, 130.

Michie S, van Stralen M & West R (2011) The behaviour change wheel: A new method for characterising and designing behaviour change interventions. Implementation Science, 6, 42. 

Nordhagen S & Demmler KM (2023) How do food companies try to reach lower-income consumers, and do they succeed? Insights from a systematic review. Global Food Security, 37, 1-11.

Sherburne L, Math S, Griffiths M et al. (2018) “Grow Together” Campaign in Cambodia: A Game Changer for Children’s Healthy Growth. The NOURISH Project in Cambodia: Grow Together Campaign. advancingnutrition.org.

Sullivan A & Sheffrin S (2003) Economics: Principles in action. Upper Saddle River, New Jersey: Pearson Prentice Hall.

Turner C, Aggarwal A, Walls H et al. (2018) Concepts and critical perspectives for food environment research: A global framework with implications for action in low- and middle-income countries. Global Food Security, 18, 93–101.

1 Bien que d’autres outils de mesure aient été mis au point, ce tableau reprend uniquement les outils de mesure prioritaires aux fins de test (sur la base d’une revue de la littérature et des documents du programme).

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