Front cover of the report 'Building synergies between child nutrition and social protection' with two children smiling

Créer des synergies entre nutrition de l’enfant et protection sociale

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Cet article résume le rapport suivant (en anglais) : UNICEF (2023) Building synergies between child nutrition and social protection to address malnutrition and poverty. UNICEF Programme Guidance. https://www.unicef.org/reports/building-synergies-between-child-nutrition-and-social-protection-address-malnutrition 

La malnutrition lors de la petite enfance est à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté, tout comme la pauvreté est à la fois une cause et une conséquence de la malnutrition. La malnutrition chez l’enfant et la pauvreté sont donc inextricablement liées et doivent être traitées conjointement, en particulier dans les contextes confrontés à des chocs récurrents et multiples. Dans de nombreux pays, les interventions actuellement en place ne s’attaquent pas aux facteurs sous-jacents de la pauvreté et de la malnutrition des enfants, tels que les obstacles financiers.

Il est prouvé que les systèmes de protection sociale permettent à la fois de lutter contre la pauvreté et d’améliorer le régime alimentaire des enfants, en levant les obstacles économiques qui empêchent l’accès à des aliments nutritifs, en améliorant l’accès aux services de nutrition et en permettant d’éviter l’adoption de comportements d’adaptation néfastes. L’utilisation de transferts monétaires bien conçus peut avoir divers effets positifs (amélioration de la croissance des enfants, réduction de l’émaciation et du retard de croissance, amélioration du poids à la naissance). L’impact sur la nutrition des enfants est renforcé lorsque ces transferts monétaires sont associés à des interventions nutritionnelles dont l’impact est prouvé, afin d’améliorer l’accès à des aliments sains et nutritifs, aux bonnes pratiques de nutrition et de soins, ainsi qu’aux services essentiels destinés aux enfants. Il est également prouvé que les repas scolaires, qui constituent une autre forme de protection sociale, peuvent améliorer les résultats nutritionnels des enfants et des adolescents d’âge scolaire.

Les équipes techniques du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) chargées de la nutrition et de la protection sociale au niveau mondial ont conçu ces directives relatives aux programmes pour aider les professionnels à appuyer les gouvernements dans la création de synergies entre la nutrition de l’enfant et la protection sociale dans le cadre de leurs politiques, systèmes et programmes. Même si les actions et les méthodes visant à établir des synergies entre la nutrition de l’enfant et la protection sociale sont spécifiques à chaque contexte, ces directives proposent une série de principes ainsi qu’un cadre programmatique articulé autour de cinq points d’entrée et dix actions prioritaires (figure 1). Ces actions ne sont pas énumérées de manière séquentielle ou par ordre de priorité ; leur pertinence et leur utilisation sont à déterminer selon le contexte et les possibilités existantes.

Les directives proposées portent principalement sur les prestations sociales, car il s’agit du point d’entrée le plus courant pour établir des synergies entre la nutrition de l’enfant et la protection sociale. Toutefois, les possibilités de synergies au sein d’autres parties du système de protection sociale sont également explorées, en ce qui concerne notamment l’assurance sociale (y compris l’assurance maladie), les politiques du marché du travail (y compris les politiques favorables aux familles) et le personnel des services de protection sociale. Les prestations sociales (espèces, nourriture, coupons alimentaires et autres transferts en nature) peuvent être pilotées et financées par les gouvernements ou par les partenaires, ou les deux. Elles peuvent avoir différents niveaux de maturité, de couverture et d’échelle. Les transferts monétaires à des fins humanitaires peuvent être effectués par le biais des systèmes nationaux ou directement par les acteurs humanitaires lorsqu’il n’existe pas de systèmes nationaux ou que ces derniers sont inefficaces ou interrompus.

Les transferts monétaires combinés à une ou plusieurs interventions complémentaires sont appelés programmes « cash plus » : ils sont souvent utilisés comme point d’entrée pour la mise en œuvre de programmes de nutrition de l’enfant et de protection sociale fonctionnant en synergie. Les directives reprennent le concept des programmes « cash plus » et décrivent la manière dont des synergies peuvent être créées entre les systèmes afin d’impulser des changements durables et d’obtenir un impact à grande échelle, y compris dans les systèmes de santé, d’alimentation, d’eau et d’assainissement, et d’éducation.

Ces directives comprennent des exemples et des considérations supplémentaires relatives aux contextes humanitaires et fragiles, dans lesquels les systèmes publics peuvent être affaiblis, débordés ou interrompus. Le document s’appuie sur de nombreuses études de cas et fournit des références et des outils pour chaque action, ce qui en garantit le caractère pratique et la facilité d’utilisation/d’adaptation.

Figure 1 : Actions visant à accroître les synergies entre nutrition de l’enfant et protection sociale
Actions visant à accroître les synergies entre nutrition de l’enfant et protection sociale
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