Améliorer l’accès aux aliments de complément locaux nutritifs : Une approche systémique
Panam Parikh Consultante auprès du Forum sur les micronutriments (Micronutrient Forum)
Marti van Liere Directrice des programmes du Forum sur les micronutriments
Clémence Boulle-Martinaud Cheffe de programme « Santé et nutrition » au Gret
Greg Garrett Directeur exécutif de Access to Nutrition Initiative
Nadine Nasser Chercheuse à Access to Nutrition Initiative
Ce que nous savons : Les pratiques inadéquates en matière d’alimentation de complément dans les pays à revenu faible et intermédiaire contribuent largement à la persistance de la malnutrition infantile, qui affecte négativement la croissance et le développement cognitif. Malgré diverses initiatives, des obstacles (allant d’une production et d’une distribution locales limitées à des cadres politiques et réglementaires précaires) continuent d’entraver l’accès et l’utilisation d’aliments de complément sûrs et nutritifs.
Ce que cet article nous apprend : Nous proposons une approche globale de l’ensemble des systèmes qui remédie à ces obstacles en augmentant la production locale, en stimulant la demande et en mettant en place des politiques publiques favorables. En mettant en exergue des interventions réussies et des approches intégrées, nous fournissons des informations exploitables et une feuille de route pour les parties prenantes afin d’étendre les solutions et d’améliorer les pratiques d’alimentation de complément dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Dans le monde, près de 181 millions d’enfants vivent dans une situation de pauvreté alimentaire sévère, survivant avec deux groupes d’aliments ou moins par jour (UNICEF, 2024). Ce régime alimentaire inadapté signifie que les enfants manquent des micro- et macronutriments essentiels dont ils ont besoin. Cette situation contribue à la persistance de la malnutrition, qui entrave la croissance et le développement des enfants. La malnutrition compromet les perspectives économiques d’un enfant tout en perpétuant les cycles de pauvreté. L’augmentation de la consommation d’aliments de complément commercialisés produits localement et enrichis peut contribuer à réduire la pauvreté alimentaire chez les jeunes enfants (Micronutrient Forum, 2024).
Une étude récente a montré que les aliments de complément commercialisés produits localement répondaient souvent à des critères nutritionnels adéquats et étaient généralement plus abordables que les options importées. En Thaïlande, sur les 54 aliments de complément commercialisés qui répondaient à toutes les exigences en matière de composition nutritionnelle, 35 étaient produits localement, dont 32 par 12 entreprises thaïlandaises. Le prix moyen de ces aliments de complément était inférieur au prix moyen des produits importés répondant aux mêmes critères nutritionnels (ATNi, 2023). Pourtant, les en-cas, aliments et boissons mauvais pour la santé, à haute teneur énergétique et pauvres en nutriments prolifèrent à grand renfort de marketing agressif. Pour les personnes s’occupant d’enfants, ils sont souvent plus attrayants que les aliments nutritifs (Zehner et al., 2019).
Des obstacles systémiques empêchent les producteurs locaux et régionaux d’accroître la production d’aliments de complément commercialisés et d’améliorer l’accès à des aliments nutritifs. Pour relever ces défis, il est nécessaire d’adopter une « approche systémique », impliquant non seulement les producteurs, mais aussi les gouvernements, les fournisseurs, les distributeurs, les chercheurs, les agences techniques et les investisseurs. Cet effort collectif est essentiel pour renforcer le système alimentaire et redéfinir l’environnement alimentaire pour les aliments de complément, en veillant à ce que des options nutritives soient accessibles, abordables et attrayantes.
Dans cet article, nous mettons en évidence les principaux défis et domaines d’action qui peuvent jouer un rôle transformateur dans le passage à l’échelle de solutions nutritives aux niveaux national, régional et mondial.
Les défis pour assurer une alimentation de complément sûre et nutritive
Les entreprises de toutes tailles dans les pays à revenu faible et intermédiaire (en particulier les petites et moyennes entreprises) sont confrontées à des obstacles considérables pour augmenter leur production d’aliments de complément commercialisés nutritifs. Les grandes entreprises multinationales ont généralement accès à des ressources financières importantes et à des chaînes d’approvisionnement bien établies. En revanche, les producteurs locaux se heurtent souvent à un accès limité à des solutions de financement abordables. Les taux d’intérêt élevés, les garanties limitées et les secteurs financiers sous-développés des pays à revenu faible et intermédiaire empêchent les producteurs locaux d’obtenir les investissements nécessaires pour moderniser les technologies, s’approvisionner en ingrédients de qualité et améliorer les infrastructures afin de répondre aux normes de sécurité alimentaire et de nutrition (Bove et al., 2023). Ils disposent de ce fait d’un net désavantage concurrentiel.
En outre, le manque d’accès à l’expertise technique exacerbe les difficultés. Les grandes entreprises disposent souvent d’une expertise interne dans des domaines critiques, tels que la formulation des produits et la sécurité alimentaire. Du fait de ce fossé, il est difficile pour les producteurs locaux de respecter les directives nationales ou internationales et d’être compétitifs sur le marché (Micronutrient Forum, 2024).
Les lacunes omniprésentes de la chaîne d’approvisionnement qui existent dans les pays à revenu faible et intermédiaire entravent la disponibilité des aliments de complément commercialisés, en particulier dans les régions reculées et mal desservies. Dans les zones urbaines du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad, et bien que les aliments de complément commercialisés produits localement soient deux à quatre fois moins chers que les options importées, les produits importés sont prédominants sur les marchés. Dans les zones rurales de ces pays, le manque de régularité des chaînes d’approvisionnement affecte à la fois les aliments de complément commercialisés produits localement et ceux qui sont importés. Cela se traduit par des prix nettement plus élevés (parfois le double de ceux pratiqués sur les marchés urbains), ce qui limite encore davantage l’accès des ménages à revenu faible (UNICEF et al., 2020).
En l’absence d’une mise en œuvre cohérente ou suffisante des normes de sécurité et de qualité des aliments, les aliments de complément commercialisés qui sont mauvais pour la santé dominent les marchés locaux. Ces produits sont généralement riches en sucre et en sel et sont conçus pour être très appétissants et attrayants. Ils font également l’objet d’un marketing agressif. Ces aliments risquent de supplanter des options plus nutritives en raison de leur grande disponibilité et de leur prix abordable (Zehner et al., 2019). Une évaluation récente des aliments de complément commercialisés disponibles dans sept pays d’Asie du Sud-Est a révélé qu’une grande partie d’entre eux étaient de mauvaise qualité nutritionnelle ou portaient des étiquettes trompeuses (ATNi, 2023). Cela souligne la nécessité de renforcer l’environnement réglementaire.
Même lorsque des aliments de complément commercialisés nutritifs sont disponibles, la faible demande des consommateurs (due à une sensibilisation limitée, à des informations erronées et à un manque de confiance dans les aliments produits localement) entrave la croissance du marché. De nombreuses personnes responsables d’enfants ne sont pas conscientes des avantages à long terme des aliments de complément commercialisés nutritifs ou préfèrent des options moins nutritives qui sont souvent moins chères. En l’absence de demande de la part des consommateurs, les investissements du secteur privé dans la production d’aliments de complément commercialisés nutritifs restent faibles, ce qui perpétue le cycle de l’offre inadéquate.
Au cours de la dernière décennie, plusieurs acteurs ont aidé les petites et moyennes entreprises à produire et à commercialiser des aliments de complément nutritifs. Des organisations telles que le Base-of-Pyramid Innovation Centre (BoP Inc), Global Alliance for Improved Nutrition (GAIN), le Gret et TechnoServe ont toutes travaillé dans ce sens. Ces initiatives ont permis d’obtenir des informations précieuses sur les éléments clés à prendre en compte pour augmenter la production. Il s’agit notamment de la nécessité de disposer d’aliments de complément commercialisés culturellement adaptés, d’améliorer l’accès au marché, et de l’assistance technique dont ont besoin les producteurs locaux. Toutefois, les progrès ont été ralentis par l’absence d’outils de mesure normalisés sur la production, les ventes et la consommation d’aliments de complément. Les efforts isolés axés sur une seule entreprise n’ont pas atteint l’ampleur nécessaire pour influencer la dynamique du marché ou améliorer l’alimentation des enfants à l’échelle de la population.
Surmonter les obstacles à une alimentation de complément sûre et nutritive
Pour relever les défis liés à l’augmentation de la production d’aliments de complément commercialisés, nous préconisons une approche systémique globale, axée sur six domaines d’action clés :
Investissement et financement
Pour surmonter les obstacles financiers, il faut mettre en place des mécanismes de financement innovants destinés aux producteurs locaux d’aliments de complément commercialisés. Des agences comme Aceli, iGravity et Incofin sont des exemples d’organisations qui ont mis en place des possibilités d’investissement à fort impact en faveur de la nutrition. Le fonds Nutritious Foods Financing Facility, un partenariat entre GAIN et Incofin Investment Management, offre des prêts abordables et une assistance technique aux entreprises locales en Afrique subsaharienne. L’objectif est de développer la production et la vente d’aliments nutritifs et sûrs produits localement et destinés aux marchés nationaux.
Les modèles de financement mixte (associant financement public et privé pour réduire les risques découlant des investissements) et les programmes de microfinance (offrant des prêts à petite échelle aux entrepreneurs dans les pays à revenu faible et intermédiaire) sont également des solutions potentielles pour alléger le fardeau financier des petits producteurs (Bove et al., 2023).
Renforcement des capacités
Le renforcement des capacités est essentiel pour autonomiser les producteurs locaux d’aliments de complément commercialisés. Les programmes de formation axés sur la transformation des aliments, le contrôle de la qualité et la gestion de la chaîne d’approvisionnement se sont avérés efficaces pour améliorer la qualité des produits et l’accès au marché. En Afrique subsaharienne, les petites et moyennes entreprises ont reçu une formation aux techniques de transformation des aliments, au contrôle de la qualité et à la gestion d’entreprise dans le domaine des aliments nutritifs et enrichis (USAID et al., 2023). Ce soutien a permis non seulement d’améliorer la qualité des produits, mais aussi d’aider les producteurs locaux à se conformer aux réglementations en matière de sécurité alimentaire et d’ouvrir de nouveaux débouchés commerciaux.
Depuis plus de 30 ans, le Gret soutient des entreprises locales à Madagascar et dans la région du Sahel pour développer et commercialiser des aliments de complément enrichis adaptés aux besoins nutritionnels, aux goûts et au pouvoir d’achat locaux (Caclin et al., 2021). Grâce à une assistance technique et à des modèles commerciaux innovants, Nutri’zaza, une entreprise sociale malgache, vend désormais plus de 42 000 repas enrichis chaque jour. Cela génère un chiffre d’affaires de plus d’un million de dollars, un chiffre important compte tenu du contexte local.
Efficacité de la chaîne d’approvisionnement
L’amélioration de la logistique de la chaîne d’approvisionnement et des systèmes de distribution est essentielle pour améliorer l’accès aux aliments de complément commercialisés, en particulier dans les régions rurales et reculées. À titre d’exemple, le projet d’amélioration de la nutrition au Ghana a mis au point un complément alimentaire appelé KOKO Plus. La chaîne d’approvisionnement a été optimisée en localisant l’approvisionnement et la production des ingrédients et en les répartissant par l’intermédiaire de réseaux locaux et de kiosques situés à proximité des établissements de santé (Nutrition Connect, 2019). Récemment, ce projet a favorisé la mise en place d’un nouveau système de gestion de la distribution numérique afin d’établir un suivi mensuel de la couverture de la distribution et de la proximité des produits. La participation d’entrepreneurs locaux, y compris de femmes de zones rurales, a facilité la traçabilité de KOKO Plus, de l’approvisionnement en ingrédients à la vente finale.
Au Kenya, le Programme alimentaire mondial (PAM) s’est associé au gouvernement pour fournir une aide alimentaire et nutritionnelle essentielle aux communautés difficiles à atteindre (WFP, 2018). En tirant parti de son expertise en matière de chaîne d’approvisionnement et en facilitant l’accès au marché, le PAM a soutenu la distribution d’aliments de complément enrichis dans des camps de réfugiés tels que Dadaab et Kakuma. Ce partenariat a également contribué à réduire les coûts opérationnels, permettant aux producteurs de proposer des aliments de complément commercialisés sur les marchés locaux à des prix plus abordables.
Environnement politique et réglementaire
La mise en place d’un environnement favorable pour les politiques publiques et les réglementations est essentielle pour promouvoir la production et la consommation d’aliments de complément commercialisés nutritifs. Par exemple, le programme national d’enrichissement des aliments du Rwanda a établi des normes d’enrichissement obligatoires pour les aliments de base et les aliments de complément (UN Food Summit, 2021). L’engagement du gouvernement en matière de suivi et de mise en œuvre a rendu possible la création d’un environnement commercial dans lequel les producteurs locaux sont incités à investir dans les aliments enrichis, garantissant ainsi une qualité et une sécurité nutritionnelles constantes.
À Madagascar, l’Alliance nationale pour la fortification alimentaire (ANFA) est responsable de la formulation et de la mise en œuvre d’une stratégie nationale d’enrichissement des aliments. L’ANFA soutient le secteur privé dans la production d’aliments enrichis en plaidant pour la détaxation des prémélanges. L’ANFA facilite également l’établissement de liens entre les partenaires nationaux et internationaux afin de renforcer les efforts de fortification. Avec le soutien du Gret, l’ANFA a élaboré et adopté une directive nationale sur les farines destinées aux nourrissons en 2020. Elle a également mis en place un processus de certification pour les producteurs d’aliments de complément et un comité technique de certification chargé de veiller au respect de la réglementation (Caclin et al., 2021). À ce jour, quatre produits malgaches ont reçu un certificat de conformité aux directives nationales malgaches relatives à la farine enrichie destinée aux nourrissons.
En Asie du Sud-Est, le consortium COMMIT a compilé un recueil de normes et de directives internationales sur les aliments de complément commercialisés pour soutenir les efforts nationaux en matière de composition et d’étiquetage dans la région (UNICEF EAPRO, 2023). Ce travail a contribué à l’élaboration d’un modèle régional de profilage de la nutrition et de la promotion pour les aliments de complément commercialisés, par le bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé pour l’Asie du Sud-Est. Ces deux cadres guident l’élaboration de nouvelles réglementations nationales plus strictes et identifient les bonnes pratiques qui peuvent être exploitées dans le cadre d’investissements accrus et d’un renforcement des capacités.
Génération de la demande des consommateurs
Accroître la demande des consommateurs est essentiel à la croissance du marché des aliments de complément commercialisés. Les campagnes d’éducation du secteur public visant à promouvoir les avantages des aliments de complément nutritifs constituent un instrument efficace de sensibilisation de la population. Au Bangladesh, Alive & Thrive a démontré que l’association de la communication interpersonnelle, des initiatives d’éducation communautaires et des campagnes médiatiques améliorait considérablement les pratiques en matière d’alimentation de complément. Il s’agit notamment d’une consommation accrue d’aliments riches en fer ou enrichis en fer (Menon et al., 2016). Pour contrebalancer le marketing agressif d’aliments mauvais pour la santé, il est essentiel de créer une synergie entre la promotion par le secteur public d’aliments de complément nutritifs et le marketing adéquat d’aliments de complément commercialisés sûrs et nutritifs. Certains exemples de marketing social, principalement axés sur les compléments alimentaires, tels que les poudres de micronutriments, ont permis de renforcer la promotion de la santé publique.
Partenariats public-privé
Les partenariats multipartites sont un outil puissant pour relever les défis en matière de production et de distribution des aliments de complément commercialisés. Le réseau d’entreprises du mouvement Scaling Up Nutrition (SUN) œuvre dans 27 pays à revenu faible et intermédiaire, en donnant aux entreprises nationales les moyens d’agir par le biais de formations commerciales et de mentorat, afin de renforcer l’impact nutritionnel et la mise à l’échelle. Le Business Network a soutenu Baby Grubz, une petite/moyenne entreprise nigériane d’aliments de complément commercialisés. Baby Grubz a reçu un prix financier dans le cadre du concours mondial « Scaling Up Nutrition Pitch Competition » pour récompenser un modèle d’entreprise inclusif qui offre un mentorat entre pairs pour faire la promotion des aliments nutritifs et de l’allaitement maternel. En Afrique de l’Ouest et centrale, l’initiative First Food, lancée récemment par l’UNICEF, offre un autre exemple de la manière dont les efforts peuvent être coordonnés entre les pays et les régions. Cette initiative tire parti des forces de tous les acteurs du système alimentaire pour instaurer un environnement plus propice à la hausse de la production d’aliments de complément commercialisés dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ces plateformes collaboratives facilitent le partage des ressources, des connaissances et des meilleures pratiques, amplifiant l’impact des efforts individuels et entraînant un changement systémique dans l’environnement alimentaire.
Au Burkina Faso, le Gret et Hystra ont soutenu Sodepal, un producteur alimentaire local, dans la mise au point d’une farine locale de qualité et abordable destinée aux nourrissons (Super Leo). Le produit bénéficie d’une meilleure distribution grâce à un partenariat avec Fortis, un distributeur spécialisé dans les produits alimentaires de grande consommation. Ce partenariat permet à Super Leo d’atteindre environ 75 % des points de vente de la capitale, Ouagadougou. Le partenariat applique une approche globale de façon à améliorer l’accès aux aliments de complément commercialisés, englobant des études de marché, le développement de produits et la mobilisation des consommateurs.
Conclusion
Les aliments de complément commercialisés peuvent jouer un rôle essentiel pour combler les lacunes nutritionnelles de l’alimentation des enfants, nécessaire à une bonne santé et un développement optimal. Une approche globale de l’ensemble des systèmes est nécessaire pour remédier aux contraintes financières, au manque de capacité, aux chaînes d’approvisionnement insuffisantes, aux politiques et réglementations inadéquates et à la demande limitée. Tous ces éléments font obstacle à l’adoption généralisée des aliments de complément commercialisés produits localement.
À l’avenir, les acteurs nationaux doivent s’unir dans un effort collectif et systémique. Les gouvernements devraient montrer l’exemple en établissant des cadres réglementaires clairs et cohérents qui créent des conditions de concurrence équitables pour les producteurs locaux. Cela leur offrira la possibilité de faire concurrence aux entreprises multinationales. Les investisseurs doivent privilégier le financement des producteurs locaux, tandis que les agences techniques doivent investir dans des programmes de renforcement des capacités qui dotent ces producteurs des compétences nécessaires pour produire des aliments de complément commercialisés de qualité. En outre, des campagnes synergiques entre les secteurs public et privé sont essentielles pour sensibiliser les personnes s’occupant d’enfants à l’importance d’une alimentation de complément adéquate. Cela stimulera la demande d’aliments de complément commercialisés auprès des consommateurs. Enfin, il est nécessaire de recueillir et de partager les expériences des pays et d’en tirer des enseignements.
Le Rassemblement mondial SUN en novembre 2024 et le prochain Sommet sur la nutrition pour la croissance en mars 2025 représentent des occasions uniques pour inciter à l’action et prendre des engagements concrets afin d’accroître les investissements dans les aliments de complément commercialisés. Le temps de l’action est venu. Grâce à un élan collectif, nous pouvons mettre en place des systèmes alimentaires résilients à même de nourrir la prochaine génération.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter Marti van Liere à l’adresse suivante : marti.vanliere@micronutrientforum.org
Références
ATNI (2023) A company benchmark of packaged first foods in Southeast Asia. accesstonutrition.org
Bove R, Nordhagen S & Zonnenberg M (2023) Innovative finance for nutrition. GAIN. gainhealth.org
Caclin P, Martinaud CB & Razakandrainy A (2021) Strengthening consumption of fortified foods to fight against malnutrition. Gret. gret.org
Menon P, Nguyen P, Saha K et al (2016) Combining intensive counselling by frontline workers with a nationwide mass media campaign has large differential impacts on complementary feeding practices but not on child growth: Results of a cluster-randomized program evaluation in Bangladesh. The Journal of Nutrition, 146, 10, 2075-2084
Micronutrient Forum (2024) Making food systems work for complementary feeding in low- and middle-income countries. Meeting report. micronutrientforum.org
Nutrition Connect (2024) Ghana Nutrition Improvement Project. nutritionconnect.org
UNICEF (2024) Child food poverty. Nutrition deprivation in early childhood. data.unicef.org
UNICEF EAPRO (2023) Compendium of international standards and guidelines for the improved composition and labelling of commercially produced complementary foods in Southeast Asia. unicef.org
UNICEF & IRD, Gret, IRAM (2020) La filière des farines infantiles produites localement dans 6 pays sahéliens. unicef.org
United Nations Food Systems Summit 2021 (2021) Rwanda’s food systems national dialogues: Outcomes and pathways. minagri.gov.rw
USAID, Partners in Food Solutions & Technoserve (2017) Food processing in sub-Saharan Africa. Solutions for African food enterprises final report. technoserve.org
WFP (2018) Food assistance to refugees. Standard project report. wfp.org
Zehner E, Champeny M & Huffman SL (2019) Marketing and infant and young child feeding in rapidly evolving food environments. Maternal & Child Nutrition,15, 4, e12810
About This Article
Download & Citation
Reference this page
Panam Parikh, Marti van Liere, Clémence Boulle-Martinaud, Greg Garrett et Nadine Nasser (2025). Améliorer l’accès aux aliments de complément locaux nutritifs : Une approche systémique. (Strategic Agenda, Trans.) Numéro 74 de Field Exchange. https://doi.org/10.71744/dn1s-9f34 (Œuvre originale publiée 2024)