Mettre en pratique les nouvelles connaissances sur la sous-nutrition et le risque de mortalité: Protocole d’étude de cohorte prospective

Le Groupe d'intérêt technique sur l'émaciation et le retard de croissance coordonné par le RNE (WaSt TIG) étudie depuis 2014 la relation entre l'émaciation et le retard de croissance, en se demandant si la séparation actuelle entre ces manifestations de la dénutrition dans la recherche, les programmes, les politiques et le financement est justifiée. Les analyses récemment publiées par le groupe (illustrées ci-dessous) ont mis en évidence le risque très élevé de décès chez les enfants qui souffrent simultanément (simultanément) d'émaciation et de retard de croissance (WaSt). Le niveau de risque de mortalité est comparable à celui d'un enfant souffrant de malnutrition aiguë sévère qui serait normalement traité de manière thérapeutique. Une analyse réalisée à partir des données d'une étude de cohorte au Sénégal indique que le poids par rapport à l'âge (WFA) et le CCMU, lorsqu'ils sont utilisés indépendamment, permettent d'identifier tous les enfants présentant des déficits nutritionnels qui risquent de mourir à court terme, y compris ceux qui souffrent simultanément d'émaciation et de retard de croissance, d'émaciation sévère (selon le CCMU ou le WHZ), et de retard de croissance sévère. Cette conclusion a été confirmée depuis en utilisant des données provenant de douze autres cohortes d'enfants qui couvrent un éventail de contextes (Afrique, Amériques, Asie et Pacifique) ainsi que des périodes différentes (publication en cours). Bien que le WFA ait été éclipsé ces dernières années par des mesures distinctes de l'émaciation et du retard de croissance, il est toujours utilisé dans de nombreux systèmes de surveillance et de promotion de la santé et de la croissance des enfants. Il est donc possible de tester la manière dont la WFA peut être utilement réintégrée dans les approches programmatiques (par exemple CMAM) pour la survie et le développement de l'enfant.

Cette étude a pour but de vérifier si la WFA et le MUAC peuvent être utilisés efficacement dans les programmes existants afin d'identifier les enfants présentant des déficits simples et doubles et d'atteindre un nombre beaucoup plus important d'enfants présentant un risque élevé de décès. Elle répond à la deuxième question de l'annonce de recherche 2019 du RNE :

Quelle intensité, quelle durée de traitement et quels critères de sortie sont appropriés pour les enfants identifiés à l'aide des combinaisons d'indicateurs/seuils identifiés (WFA < -3 ou MUAC < 115mm) ?